Paul de Wailly
Paul de Wailly est un compositeur picard né en 1854 et mort en 1933. Élevé au château de Bagatelle par une mère veuve d’un officier de marine, Paul de Wailly s’échappe d’un climat sévère et rigide dans la musique.
Il commence à composer en 1871, il a alors à peine 17 ans. Au conservatoire de Paris (actuel CNSMDP), il devient l’élève de César Franck vers 1880. Il dit de son maître : “je n’ai travaillé qu’avec lui, et c’est à lui que je dois tout ce que je sais”.
Paul de Wailly a composé la plus grande partie de son œuvre entre 1870 et 1900. Ses compositions sont majoritairement publiées à Paris. D’ailleurs, son oratorio L’apôtre est donné en 1924 au théâtre des Champs Élysées. Il reçoit un accueil frileux et ne déchaîne pas la critique.
D’une nature solitaire, Paul de Wailly aime à se retrouver à l’abri des murs du château familial de Bagatelle. Il y donne régulièrement des concerts. Ce qui ne l’empêche pas de prendre part à l’animation de la vie musicale locale, en lien notamment avec Albert Laurent.
Compositeur et écrivain de la musique
Il fonde notamment avec son condisciple la Société des amis de la musique abbevilloise. Il y anime des conférences et donne des concerts.
De Wailly a composé des œuvres pour orchestre (des symphonies), de la musique de chambre, des œuvres pour orgue et des compositions vocales. En dehors de quelques représentations à la Société nationale de musique, sa musique ne connaît pas forcément un grand succès. Néanmoins, il reçoit des critiques favorables sur des chansons très applaudies en 1911 et son Aubade pour flûte, hautbois et clarinette reçoit un accueil très positif lors de sa création en 1902.
Paul de Wailly consacre les vingt dernières années de sa vie à écrire sur la musique. Il exprime notamment son rejet de cette musique contemporaine représentée à l’époque par Ravel ou Stravinsky. Cet attachement à la tradition romantique de César Franck et son dévouement à la musique absolue dans le style classique ne l’empêchent pas d’entretenir de solides amitiés avec des compositeurs résolument modernes, dont Erik Satie à qui il apporte longtemps son soutien.