Albert Laurent est un compositeur picard né en 1885 et mort en 1978. Né à La Bassée dans le département du Nord, c’est poussé par les affres du Premier conflit mondial que le jeune Albert Laurent et sa famille s’établissent à Abbeville dans le Somme. Parce qu’il est né dans une famille de musiciens, le jeune Albert, lorsqu’il arrive sur la côte picarde, est déjà un pianiste, violoncelliste et compositeur confirmé. Il a en effet mené ses études musicales sur les bancs du conservatoire de Lille. D’ailleurs, il y a obtenu un grand prix en 1903 et s’est construit une certaine notoriété dans le milieu musical.

À Abbeville, le père d’Albert Laurent, Camille, devient le titulaire des orgues de l’église Saint-Sépulcre, puis de l’église Saint-Jacques. À sa mort, son fils reprend le flambeau.  Il est organiste de l’église Saint-Jacques durant plus de trente ans.

Directeur du conservatoire d'Abbeville

Albert Laurent Abbeville

Lorsqu’il est démobilisé en 1919, Albert Laurent rejoint la cité abbevilloise et décide de se consacrer entièrement à la musique. Il fonde en 1921, avec Paul de Wailly (le compositeur du château de Bagatelle), la Société des amis de la musique abbevilloise. 

En 1935, il prend la direction de la toute nouvelle école de musique d’Abbeville qui devient par la suite un conservatoire. Il occupe ce poste jusqu’à sa 81e année, en 1966. Il y donne aussi des cours de piano, de solfège, de musique de chambre et d’harmonie. Avec la complicité de Paul de Wailly toujours, Albert Laurent développe et anime la vie musicale de la ville. Il est ainsi l’initiateur des concerts des Amis de la musique. Il préside plusieurs chorales. D’ailleurs, une chorale abbevilloise porte toujours son nom. 

Il reçoit les Palmes académiques en 1936. Durant la Seconde guerre mondiale, Albert Laurent se rend régulièrement dans les Vosges, terre natale de son père. À l’occasion de ces voyages, il compose infatigablement et publie La musique et la pensée occidentale, un ouvrage en 3 volumes consacré à l’histoire de la musique. 

Lorsqu’il s’éteint en 1978 (quelques mois seulement après avoir arrêté de donner des cours à ses élèves), Albert Laurent laisse un nombre important d’œuvres vocales religieuses et profanes, mais aussi des œuvres pour piano, orgue et de la musique de chambre. 

Albert Laurent

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